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17/07/2020
Cette jolie prime des 5000 euros finira-t-elle par atterrir sur mon compte pro ? Et bien, NON. Le motif est simple : « vous n’avez pas réussi à prouver votre métier ». OK, il fallait faire quoi ? Un petit jeu du type « Vis ma vie »… J’avais considéré qu’en envoyant des factures, des offres de prix et des photos, ça aurait dû suffire, mais il faut croire que non.
Qui peut m’expliquer ?
J’ai un peu de mal à comprendre le principe, et évidemment, ça ne se bouscule pas au portillon pour me donner des explications. Mais, comme c’est étrange. Bien entendu, j’ai une solution au top : « RECOURS AU CONSEIL D’ÉTAT ». Ah ouais, dans mes oreilles ça sonne vraiment comme des gros mots. Donc, mesdames et messieurs, si je comprends bien, il faudrait en plus que je paie un avocat et le recours pour faire valoir mes droits. C’est une blague ? Et bien, non.
Où ai-je loupé un épisode ? On m’a toujours dit que l’honnêteté finit toujours par payer… Et bien là, je ne rentre apparemment pas dans les conditions du principe non plus. Décidément… Ça ne s’arrête jamais…
Certains me diront : laisse tomber, introduis la demande de prime des 2 500 euros. Et encore une fois, je vous dirais, et bien non... Je ne peux pas, je ne rentre pas dans les conditions. La raison : je suis trop honnête. Ne m’étant pas arrêté de bosser pendant 7 jours consécutifs au mois de mars, je n’ai pas demandé mon droit passerelle et j’ai introduit la demande pour les mois d’avril, de mai et de juin. Là, c’est assez facile à prouver que mon métier est à l’arrêt… Je n’ai pour ainsi dire rien facturé ce trimestre-là (si tu as besoin de preuves, n’hésite pas à appeler mon comptable de ma part 😉).
Alors, oui mon dégoût est profond, surtout quand on connait la réalité qui se cache derrière ces primes. Certains l’ont clairement touchée parce qu’ils disposent d’un code NACE qui ne demande pas de justification alors qu’ils ne pratiquent pas ledit métier (tu sais celui décrit dans le fameux code). Ça vous surprend. Vraiment ? Et bien, finalement, moi pas tant que ça. Il faut croire que les indépendants sont jugés à la tête du client (je devrais peut-être aller chez le coiffeur pour changer de tête finalement).
Il y a au moins une chose que vous ne me retirerez pas, c’est mon droit de m’exprimer librement. Juste au cas où, il s’agit évidemment d’un droit fondamental qui est notamment inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (article 19). Alors oui, je suis en colère et il y a de quoi l’être. Vous fixez les règles, mais vous n’avez aucune conscience de la réalité de ce que les « pauvres petits indépendants » comme moi subissons... Et soyons bien d’accord, vous n’en avez finalement pas grand-chose à cirer. Alors, qu’on se le dise, ça ne vous empêchera jamais de dormir alors que moi j’ai passé des nuits entières à tenter de réinventer mon métier…